Présenté avec POLE-SUD CDCN
Un groupe de danseurs se dissémine sur scène, se coordonne par moment, esquisse un mouvement.
Une scène décontractée, comme au début d’une répétition. Mais c’est sans compter avec la musique, de plus en plus hypnotique : Awir Leon est passé de la danse à la musique et fait naître ici une atmosphère sonore intense à partir d’une variation libre de Sunny, chanson de Bobby Hebb, tant de fois reprise depuis 1966. Tantôt épurée, tantôt urbaine et puissante, l’électro de Leon emporte les gestes et mouvements des dix danseurs. Emanuel Gat, garant d’une des écritures les plus remarquées de la danse européenne, offre ici à ses danseurs une structure dans laquelle ils peuvent laisser exploser les idées, déployer leur pouvoir d’improvisation et développer une grammaire corporelle qui fait fusionner la danse virtuose et des gestes presque anodins. Attentifs, ils s’approchent ou s’éloignent les uns des autres comme les morceaux d’un puzzle qui cherchent de temps à autre à s’imbriquer. Mais le tableau reste en mouvement, tout comme la partition musicale, questionnant les espaces que créent les rencontres.