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SUNNY @ Le Parvis, Tarbes (FR)

  • Le Parvis Tarbes France (map)
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Sunny : un titre étincelant pour une chanson mythique de Bobby Hebb, écrite en 1963, reprise quelque quinze années plus tard par les Boney M… Le fil rouge musical d’une pièce solaire, à la fois spectacle de danse et concert, signée du chorégraphe Emanuel Gat et du compositeur electro Awir Leon.

L’influence qu’a pris Emanuel Gat en France, depuis qu’il s’y est installé en 2007, ne doit rien au hasard, et tient finalement en peu de termes : l’incroyable virtuosité des interprètes dont le chorégraphe israélien a su, tout au long de sa carrière, s’entourer, la rigueur d’une écriture parfaitement ciselée et l’intensité d’une gestuelle extrêmement graphique et maîtrisée…Toutes caractéristiques que le public du Parvis a déjà pu découvrir, en 2016, dans le double spectacle SACRE / GOLD, reprise de deux pièces déjà classiques d’Emanuel Gat.

Mais, avec le temps et l’expérience que confère une – déjà – longue carrière, on trouve encore à gagner en degrés de souplesse et de liberté, et c’est même sans doute à cela que l’on reconnaît les plus grands. Avec Sunny, la danse d’Emanuel Gat se fait plus fluide, plus vitale, plus nécessaire que jamais... Tantôt explosive, tantôt contemplative, toujours minimale et épurée, bluffante de précision et de technicité, elle profite grandement de la présence, dans un coin de la scène, du compositeur electro-groove Awir Leon – pas un inconnu, puisque celui-ci a mené, auprès d’Emanuel Gat, une carrière de danseur avant de s’intéresser à la musique – qui, mixant en direct un set très inspiré de Sunny de Bobby Hebb, fait souffler un vent de fraîcheur et de jeunesse d’une extrémité à l’autre de la pièce.

Sunny : un titre étincelant pour une pièce qui ne l’est pas moins. Sur le plateau, dix danseurs, sept femmes et trois hommes, qui déroulent leur gestuelle comme on écrirait des hiéroglyphes, empreints de torsions, d’oscillations, de tensions et d’équilibres. La lueur que crée la grâce, pour plagier Bobby Hebb : « Sunny one so true, I love you. »