With ‘Freedom Sonata’, Emanuel Gat has created a complex, multi-faceted work, finely observed and based on psychology and sociology. Timeless, contemporary and touching.
Read MoreMadame Figaro - Marseille au rythme du monde
Un roadtrip électrique, le festival de Marseille, un roman enquête sur la lobotomie… La semaine culture de Madame Figaro
Pendant que le festival Montpellier Danse (du 22 juin au 6 juillet), dirigé par Jean-Paul Montanari,
semble perdre un peu de sa superbe, celui de Marseille ne cesse de grandir et de nous offrir, pour cette
29e édition, de belles pépites et de nombreuses créations, comme le déclare Marie Didier, sa directrice :
«Enraciné dans la ville qui l’inspire, ouvert sur le monde qui l’entoure et avec une cinquantaine de
représentations, danse, performances, fêtes, films et musique, le festival fait de la création son pilier
essentiel.» Pour… How in Salts Desert Is It Possible to Blossom (Comment peut-on fleurir dans un
désert de sel), la chorégraphe sud-africaine Robyn Orlin s’associe à la compagnie Garage Dance
Ensemble, venue du cap Nord, et au duo musical uKhoiKhoi, un nom qui rend hommage à l’une des
premières tribus d’Afrique australe, pour un spectacle percutant qui concentre toutes les violences subies
par l’Afrique du Sud colonisée. C’est une sonate de Beethoven et la musique de Kanye West qui ont
inspiré à Emanuel Gat sa nouvelle création, Freedom Sonata, un spectacle qui passe du noir au blanc et
nous enveloppe comme une immense vague entre flux et reflux, et comme la mer est toute proche, on
embarque sur une barque direction les îles du Frioul pour un opéra maritime imaginé par Benjamin
Dupé… En route pour l’aventure. B. B.
Festival de Marseille, jusqu’au 6 juillet. festivaldemarseille.com
Les Inrocks - La 29e édition du festival de Marseille mettra la ville en mouvement
par Jean-Marie Durand
Le choregraphe israelien Emanuel Gat
propose une sonate choregraphique,
musicalee t dramaturgiquee n trois
mouvements (Freedom Sonata, les 20 et
21 juin au theatre de la Criee).
Les meilleurs festivals de l’été 2024 : la sélection du « Monde »
• Festival de Marseille
Du 14 juin au 6 juillet, a Marseille
Danse, performance et cinema dans dix-huit
lieux de Marseille dont le MuCEM, la Cite
radieuse Le Corbusier ou encore la calanque
de Morgiret sont au rendez-vous de cette
edition 2024 elaboree avec soin par Marie
Didier et qui ouvrira sur une creation de
Robyn Orlin. Les themes de la violence et de
l'esthetique de l'hybridation se retrouvent
dans differentes pieces, ainsi que le besoin
d'emancipation et de liberte. Une
cinquantaine de representations, signees par
des artistes reperes comme Emanuel Gat ou
des moins connus tels Diana Niepce, est
proposee ainsi que des ateliers de danse
gratuits.
•J Festival de Marseille. Divers lieux.
De gratuit a 12 €.
Les Echos - Marseille à grands pas
Fourvière, Montpellier, Avignon, Aix... Notre sélection de festivals d'été
Sous la direction enchantee de Marie Didier, le festival de Marseille propose 24 spectacles, des films et des ateliers gratuits. On y retrouve Robyn Orlin avec le Garage Dance Ensemble, Fouad Boussouf ou Emanuel Gat.
sceneweb.fr - Freedom Sonata
Freedom Sonata est une version libre et contemporaine de la forme musicale classique de la
sonate, évoluant à travers trois mouvements chorégraphiques distincts.
La bande originale de l’oeuvre est une juxtaposition de deux sources musicales : l’album de
Kanye West de 2016, The Life Of Pablo, et le deuxième mouvement de LV Beethoven de sa
dernière sonate n°32. Joué par Mitsuko Ushida et enregistré en 2006.
« Freedom Sonata » est un autre chapitre d’une étude continue et continue sur la manière dont
les groupes et les individus qui les forment se comportent, fonctionnent et s’efforcent de
trouver un état d’équilibre et d’épanouissement. En ce sens, il s’agit bien sûr d’une manière
d’examiner la manière dont la société – telle que nous la connaissons – s’organise dans
différents contextes et peut donc être considérée comme une exploration de modèles
alternatifs possibles.
« Liberté », le terme et le concept, est probablement le mot le plus abusé, mal utilisé et mal
compris qui existe. La vérité est que rien n’est plus facile que de priver les gens de toute sorte
l'actualite du spectacle vivant
de liberté ou de droit naturel. La création chorégraphique peut servir d’espace pour examiner
comment résoudre la tension interne entre l’individu et le collectif, quel type d’autorité peut
servir de force motrice positive et laquelle peut servir de force motrice destructrice. Ainsi,
lorsqu’on me demande si mon travail est politique, ma réponse est que mon travail n’est pas
politique, mais la manière dont je travaille l’EST.
Si je considère mon travail sous un angle anthropologique, c’est-à-dire dans un processus de
réflexion et d’examen actif de questions telles que : les modèles d’organisation des groupes,
les modalités de gouvernance et les structures politiques, les modèles économiques, la gestion
des ressources, etc. le définir serait alors quelque chose du genre :
Un engagement, à travers une pratique chorégraphique, envers l’idée qu’il est possible d’avoir
une société basée sur les principes d’auto-organisation, d’association volontaire et d’entraide.
Décentraliser la structure conventionnelle des hiérarchies entre chorégraphe et danseurs,
repenser la répartition du pouvoir et des responsabilités, inventer de nouvelles façons de
définir ce que peut réellement être la chorégraphie/la création chorégraphique et changer les
paradigmes établis en plaçant la liberté individuelle au centre comme valeur fondamentale de
la création dansante, sont les stratégies les plus précieuses grâce auxquelles la danse peut
devenir une force pertinente pour signaler les anomalies sociétales et proposer des
alternatives.
Freedom Sonata
Chorégraphie, scénographie et lumières : Emanuel Gat
Musique :
Kanye West – The Life Of Pablo (2016)
Ludwig Van Beethoven – sonate pour piano n°32 Ut mineur opus 111, deuxième mouvement, jouée
par Mitsuko Ushida et enregistrée en 2006.
Créé avec et interprété par : Tara Dalli, Noé Girard, Nikoline Due Iversen, Pepe Jaimes, Gilad
Jerusalmy, Olympia Kotopoulos, Michael Loehr, Emma Mouton, Abel Rojo Pupo, Rindra
Rasoaveloson, Sara Wilhelmsson.
Directeur technique : Guillaume Février
Conception sonore : Frédéric Duru
Production : Emanuel Gat Dance
Chef de compagnie : Marie-Pierre Guiol
Direction de la production : Mélanie Bichot
Coproduction : Festival de Marseille 2024, Théâtre de la Ville Paris, Sadler’s Wells Londres, Torino
Danza, Festspielhaus St Pölten, Concertgebouw Bruges – Festival December Dance, Comédie de
Genève, Grand Théâtre de Provence, en cours.
Avec le soutien du Pôle Arts de la scène.Production : Emanuel Gat Dance
Chef de compagnie : Marie-Pierre Guiol
Direction de la production : Mélanie Bichot
Coproduction : Festival de Marseille 2024, Théâtre de la Ville Paris, Sadler’s Wells Londres, Torino
Danza, Festspielhaus St Pölten, Concertgebouw Bruges – Festival December Dance, Comédie de
Genève, Grand Théâtre de Provence, en cours.
Avec le soutien du Pôle Arts de la scène.
Création décor : Ateliers de la Comédie de Genève
Résidences de création : KLAP Maison pour la Danse, SCENE44 . n+n Corsino, Grand Théâtre de
Provence.
Emanuel Gat Dance bénéficie du soutien du Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC
Provence-Alpes-Côte d’Azur en tant que compagnie agréée, de la Région Sud – Provence-Alpes-Côte
d’Azur et du Conseil Départemental des Bouches de Rhône.
Durée estimée : 85 minutes – sans entracte
Festival de Marseille
Théâtre de la Criée
20 et 21 juin 2024
made in marseille - Avec le Festival de Marseille, un vent de liberté souffle sur 18 lieux de la cité phocéenne
Beethoven, Kanye West, Phil Colins, Dj sets et karaoké géant
Pour sa première création à Marseille, avec Freedom Sonata, Emanuel Gat offre une sonate chorégraphique, musicale et dramaturgique en trois mouvements, inspirée par la cité phocéenne.
Avec onze danseurs, il célèbre ses 30 ans d’exploration artistique en fusionnant la musique classique de Beethoven avec l’album de Kanye West, « le tout donnant lieu à une chorégraphie toujours spectaculaire, à l’énergie vitale, portée par les compositions sculpturales dont le chorégraphe a le secret ».
handicap.fr - Marseille : un festival accessible pour repenser la violence
Le chorégraphe israélien Emanuel Gat, présentera Freedom Sonata, sa nouvelle création et première oeuvre marseillaise, comme une ode sensible et lumineuse à sa ville d'accueil et à la culture méditerranéenne. Reconnu mondialement après ses 30 ans de carrière qu'il fête cette année, il est aussi connu pour ses prises de positions critiquant la politique israélienne à l'égard des Palestiniens. Lors de la représentation de Story Water au festival d'Avignon en 2018, il avait projeté des statistiques sur la situation à Gaza.
La Marseillaise - Des désirs de liberté s’expriment à Marseille
Le Festival de Marseille propose d’ici la fin de la semaine des spectacles qui puisent dans la puissance tout autant que les failles.
Vendredi 21 juin, le chorégraphe Emmanuel Gat donne à voir à la Criée la seconde représentation de Freedom Sonata dans le cadre du Festival de Marseille. Une sonate où il invite onze danseurs à exprimer leurs désirs de liberté sur des sons mêlant la Sonate n° 32 pour piano de Beethoven et... The life of Pablo, album du rappeur Kanye West, sorti en 2016. Une oeuvre qui puise dans Marseille et la Méditerranée, tout comme (F)riou(l), un opéra maritime présenté dans la calanque de Morgiret, sur l’archipel du Frioul, du 21 au 23 juin. « Le public prendra le départ depuis le Vieux-Port sur des embarcations qui mouilleront face à la roche, où des musiciens et une chanteuse feront une élégie aux petites îles de Marseille », synthétise son créateur, Benjamin Dupé.
France 3 Provence Alpes Côte d'Azur - Festival de Marseille : 5 choses à savoir sur la 29e édition, du 14 juin au 6 juillet
7 créations, 5 premières françaises et européennes
Outre la pièce de Robyn Orlin, plusieurs créations sont à découvrir pendant le festival. Deux d’entre elles sont directement inspirées par la cité phocéenne. Ainsi, Freedom Sonata d’Emanuel Gat est une ode à cette ville cosmopolite, méditerranéenne et solaire.
Le chorégraphe, qui se définit comme "un enfant de la Méditerranée", a fait le choix de vivre et de créer à Marseille. Pour fêter ses 30 ans de chorégraphie et d’exploration musicale, il met en scène onze danseurs et danseuses sur des musiques de Beethoven et de Kanye West.
Vaucluse Matin - Création mondiale : onze danseurs, Kanye West et Beethoven
La Provence - Les 4 temps forts du Festival de Marseille cette semaine
Par M.-E.B.
Publié le 17/06/24 à 17:23
Ouvert ce week-end, le Festival de Marseille déroulera trente et un rendez-vous entre danse, opéra, musique et théâtre, jusqu'au samedi 6 juillet dans divers lieux de la ville. Mode d'emploi des sorties à venir.
Rendez-vous des passionnés de danse, le Festival de Marseille essaime ses rendez-vous dans divers lieux en ville, l'occasion de découvrir des artistes d'ici et d'ailleurs, deux tiers des propositions venant de l'international. Nos quatre recommandations.
La plus féminine à Klap
Ce soir et demain à 19 h, à Klap, Malika Djardi "danse sa vie" liant l'intime et l'universel. Après un premier solo autour de la conversion de sa mère à l'islam, elle poursuit leur dialogue avec un récit autobiographique intitulé Martyre. De son côté, le collectif féminin cairote Nafaq4 révèle "l'énergie de la scène égyptienne" alliant hip-hop et danse contemporaine dans Extending Further, ce soir et demain à 20 h.
La plus événementielle : la création d'Emanuel Gat
Le chorégraphe israélien Emanuel Gat, aujourd'hui installé à Marseille, est logiquement à l'affiche de cette 29e édition du festival. Les connexions entre musique et danse ont toujours été un fil rouge de ses créations. Dans Freedom Sonata, qui sera créée les 20 et 21 juin à La Criée, il imagine un rapprochement entre le rappeur Kanye West et Beethoven. "C'est le Beethoven d'aujourd'hui, hallucinant de profondeur et de richesse artistique", dit-il.
La plus insolite : un opéra maritime au large du Frioul
Cette proposition est signée Benjamin Dupé, compositeur marseillais qui a lié ses deux passions : la musique et la mer. "À mon arrivée à Marseille en 2006, j'avais visité l'île de Riou. J'étais surpris en voyant ces îles désertes mais pour autant chargées d'histoire, ces cailloux blancs, de me trouver encore à Marseille !, raconte-t-il. L'idée d'y créer un jour est restée dans un coin de ma tête." Son opéra maritime sera interprété au large du Frioul à bord d'une petite embarcation, "à l'écoute des voix de la mer et des humains", vendredi 21 juin à 18 h, samedi 22 et dimanche 23 juin à 10 h et 18 h.
La plus marseillaise : "Joie extralucide"
Figure de la scène festive marseillaise, Maryam Kaba a travaillé avec dix-sept femmes victimes de violence pour créer Joie extralucide. "La joie a toujours été un moteur dans ma vie, déclare-t-elle. Il faut parfois aller la chercher, cette joie. Elle est parfois difficile à choisir quand la vie nous a roulé dessus, ce qui est le cas de ces femmes. C'est pourquoi je parle d'une joie ultralucide, combative et consciente." Sa création se dévoilera les 22 et 23 juin au Ballet national de Marseille.
Réservation festivaldemarseille.com Tarif unique : 10 €.
ToutMa - EMMANUEL GAT, Chorégraphe viscéral, Théâtre de la Criée – Festival de Marseille, 20 et 21 juin
Après le succès mondial de LoveTrain2020, programmé sur toutes les grandes scènes, de Hong Kong à Rome en passant par New York, Berlin et Londres, le génial chorégraphe Emanuel Gat s’est installé en résidence chez KLAP à Marseille. Il y poursuit son exploration créative pour l’aboutissement de sa dernière création, Freedom Sonata.
Une interprétation libre et contemporaine de la forme musicale classique de la sonate :
Elle se déploie en trois mouvements chorégraphiques distincts et évolue en partie sur les mélodies de The Life Of Pablo de Kanye West, un album paru en 2016 que les fans de l’artiste connaissent bien. Le second mouvement s’associe musicalement à la sonate pour piano n° 32 de Beethoven, interprétée par Mitsuko Ushida dans un enregistrement de 2006… une sonate considérée comme l’ultime sommet des sonates pour piano.
La liberté individuelle au centre de la chorégraphie comme une valeur fondamentale.
Interprété par onze danseurs de la compagnie, Freedom Sonata est le nouveau chapitre d’une quête de l’équilibre et de l’épanouissement. On cherche ici à comprendre le fonctionnement de l’individu à l’intérieur d’un groupe, en repensant les structures conventionnelles de la danse et en plaçant la liberté individuelle au centre de la chorégraphie comme une valeur fondamentale.
La lumière, un élément intrinsèquement musical
Emanuel Gat est fasciné par la lumière analogique, qui offre des textures et une qualité d’éclairage scénique remarquable, en harmonie avec la musique et la danse, ajoutant ainsi une couche de composition intéressante.
Amateurs de danse contemporaine, c’est le moment d’aller trouver l’exaltation suprême !
20 et 21 juin 2024, 29e édition Festival de Marseille, Théâtre de La Criée (FR)
festivaldemarseille.com
Coproduction : Festival de Marseille 2024, Théâtre de la Ville Paris, Sadler’s Wells London, Torino Danza, Festspielhaus St Pölten, Concertgebouw Bruges – Festival December Dance, Comédie de Genève, Grand Théâtre de Provence.
Résidences de création : KLAP Maison pour la Danse, SCENE44 . n + n Corsino, Grand Théâtre de Provence.
Emanuel Gat Dance bénéficie du soutien du ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur au titre de compagnie conventionnée, de la Région Sud – Provence-Alpes-Côte d’Azur et du Conseil Départemental des Bouches du Rhône.
La Provence - Festival de Marseille : "Kanye West, c'est le Beethoven d'aujourd'hui !", pour le chorégraphe Emanuel Gat
FESTIVAL DE MARSEILLE Le choregraphe israelien installe a Marseille presentera en avant-premiere "Freedom Sonata" pour onze danseurs. Une piece pour laquelle il rapproche la musique du compositeur allemand de celle du rappeur americain.
>ndredl 7 Juhl, le solcil de t6 h ~crn.sclc s rues de Marscllle. On cs1 surprls par la douccur c1ui sc dt:gogcd cscl!nc 4t1( ·), lcscudlo qui OCCllCIIIC Emanuel a,u, line bottc noire d'otl .s~' hnp1>c1ud es notes de 1>lano cla~lque. A 1·13 de la crl!a1ion de Frt.!<lom Som11a ,rn Fcsclv:11 de Marseille, prcmll!re dale d'unc tourn~e Internationale, l!manucl Gat, loogicm1>s :mlsic ossoclc! b lo Mnlson de la dansc d'ls1rcs c1 uuJourd'hul lnsrnll6 ll Marseille,e sce n rc!1>c!ti1lnovnc c scs onzc donscurs. bnskc1i. nuo ou pied. Pource11c cr'c!otlon pr6- scntc!c les 20 cc 21 Juln" L•t CrMc, ll linagine un ra1>1>rochcmcn1 entre hi muslque de Bee• 1hove11c l cclle du rn1>pcurK onye Wcs1. enHc le clcuxl~me mouveme1u de In S011arell •32 /)(}LIi' piflnodu composhcur nlle• mand c1 !'album '11iell fc of Pfl• /J/odu rnppcur produc1cur mnd• rlcain. "C est /1• /Jecrltrwen ,r,wJorml'fml. l111Jlt1chu11t1iet ,uo fomleflr ttl cl,i ,-/cliesse rmls tiqm,•, $'exclamcH•il. Crissements deb asketasu s ol, lad ansed onne w1 sentiment d'urgence. Cc Jour-1!1le., chor~rnphe n pr6- scm6 1rols ex,rnits de sa 1>ll!cc construl1c en 1rols mo11vc• mcms comrnc une sonMe clossi< 1t1cl.e premier ct le dcrnier s11r8ec1hovcnl,e second sur Kanyc West, Crlsi.cinen1s de buskcu. au sol, muslquc fra~mcn• 1ccd e No mo,·,1p r,rt/1•,1i1 1J ..A,u n morceau olll school d:ms lcqucl Konye WeM c1 Kendrick L:mrnr J Apr•• IH eo11um11h .01, 0outu,1d1 "Lov,tr11n2O2.0"1,a pr60tdtrtlt plkt, Em1nu,1G ot Ht revenu ti 1'61Xlrt,/ PHOTOJ Ul.l"CiAT sc donncm la ri:plique. tes sonul1•sk11ri1~.}'flrlore/t',f/ll011• mots ct Jes coq>s s·entre- wg,•sf i.'t:ll11f,111/'easl . tetm it en choquem. In dansc donnc un <Jlw fos drwst•11rs lu f(ISu111 sentlrnen1 d'urgcnce. "U.t lxt.f• ,,u."t-mames: /JOSt!ttlti sro,ch a11 k,its sant ,1e11m•ds' 1111~m fct•ssitd .i:ol, c'e.tr< Mjt, llu nw111,eme11!1"' l)'(lff<111e, expllque Emnnucl f1rf'edom SO!ifllfl se ddvollc Gal. LI'S flllllS'1111'.S/) (}S,1/'0IU WI commc une pl~ce en !nlln de SC tapl.t IJ/am: s1/f le sol qui est 110/r cons1rulrc, en \Ollie trnnspn• "" t/41/Jmd e /11p li!ct, ww ,mm/. rencc, sanii coullsses,o vec chim• 1Jlllt1tlo11 qu'ils m: p(1iw,1fe1J1 gemcn1 de di:cors c1 de C0.S• vnsfni,·epiNls,wsvmlfdesml• H11ncs !I Vl1c. Apr~s Jes vetc• Certainessc enes sontbasees SW' /'aleatoire, toiyours dijJerentes. mc1us somptucux cc lmute coutul'c de I.ON! ,mf11 2020, sn prllci: dence pl~c. 1:m:muel Gat cs1 l'CVCIH;J\ l'i:purc C1r ddull dllC0J' ct costumes !I. leur plus simple expression. "1'rmt r,,IJ 11tlgNC OS• IWltl!S eu /HISSi dmu fes hflS• ketsr, r~sumc-t•II en rlant. Apr~s let pnuse, les dllllSClUS re• prcnnent lo preml~re JHHliC de la pl~cc. l!mrmucl Gt11 lance u1le muslquc classlquc qui n'cs1 pns cellc de Ucc1hoven. "J'<,/1111,•· 11nl1enr1 Jec 111wm 11- "'''"'' q11r ,w 1!,1•mIJ m If, m11~irl"" d,C{1nltl11f•,d lr II O•Jfl /JPlllll'I di' mPr,r,. /J•t fl1111t1•11rt dnnt 1ni rw1n• P,11,1, 1'1•<vr1, "' fl,, ,1.1;r111P1 !es lutl>ltmlcs." Au gr6 <Jc la parcltion. le11 groupes sc font c1 se ddfont comme des cssnlms. puls s':1llgncn1 scion 1mc lol lnd6· chlffrnbl e pour le spccrn1eur mnis qui Html Jes donscurs t•nrrP.flllW '''l'flrlll'rPrrPJ)(ll'fiPf'fl <1/t!<ltoiru. cxpllque Emo 1,ucl r:111 I 1•< ,1/tmw,m·~ nll)fl11,l1•111 .1 /1/)/' l'flll'<lj,(IIP /P'lil'HP, ,i,nlc ,,. </)Pl'fllt(•1,r II# 1/Nrtl J1111u,lt tlm1t fois 1,, ml'11w rhos,• t' Son an de J:1 donsc sc ri:v~lc 11011p os dolls la psychotogle des dnnscurs. 1mds clans le mou• vcme,u pur. • Qtimul 011 cu face ~ 1111 co11clwr llu 50/i/if, /'mtl'e .<'1 moque,lt•sclumgermmts,lecou- 11•1/fse, t μorurm,r, (m cu llnm mi momenr qui r111tfJ/I/I<it'o s semmfom. /'esrn/e tic crier dr.t 111011uuu.ifn rem,•s de clru,, ttl d'imotfcrn." Une ln1ensl1i: Q l'lmoJCed e la Som,"• 1111miro32 de Bee1hovcn dont Alfred Brendel dlt cltu deuxl~mc mouvemcnt <1uc • cequi ,toil em: cX/Jl'I• me Id f'$f ,me 1•xp/lrfe11cll'l Ntfl1 μur". C.c chcf-d'reuvrc jouc .rnr la dissonunce e1 broullle les rcpllrcs formcls 11urnn1 qu'll plongo dons des momcn1s de m~dluulon lll)'Stlquc ct d'npal• 11cmcn1D. es monrngncs russes tmo1lonncllcs quc rcsscrH oussi Fnrnnuel (;M d:ins ·ml' lift• OJ />(llJJo. ''Frttdom Son.t1",J111dtl 21 h tt w1ndr1dl t 19h tl1 Crl6t t Marttlllt. Compltl m,1, ltnlU Hirt d11netlt}outmimt.1O1uros, ft1tlw1ldtrmrttlllt.eO!l'I, ('1 Sotnt 44.1 t ,iuctiod H chor~tlphH m11'M1ll,l1l lt1 nCcr11n0
RFI - «Freedom Sonata» d’Emanuel Gat, une ode à la liberté d’un chorégraphe engagé
Le 20 juin 2024 par Carmen Lunsmann Invité culture
Faire danser sa compagnie sur une sonate du compositeur allemand Beethoven et un album du rappeur américain Kanye West, c’est le défi relevé par l’un des chorégraphes les plus singuliers du moment : Emanuel Gat. L’Israélien d’origine marocaine a découvert la danse à seulement 23 ans à Tel Aviv. Il célèbre les 30 ans de sa compagnie avec « Freedom Sonata », reflet hypnotisant de la ville de Marseille où il a jeté l’ancre il y a une quinzaine d’années.
« Freedom Sonata », création mondiale du chorégraphe israélien Emanuel Gat – à découvrir ce 20 et 21 juin dans le cadre du 29e Festival de Marseille qui se tient jusqu’au 6 juillet.
▶Ecoute de l’émission
France Inter - "Freedom Sonata" par le chorégraphe Emanuel Gat
Le 15 juin 2024 par Anna Sigalevtich Classic & Co
"Freedom Sonata" par le chorégraphe Emanuel Gat ©Radio France - © Julia Gat
DANSER canal historique - Freedom Sonata d'Emanuel Gat
Freedom Sonata est une création fascinante qui rend compte de notre époque grâce à… une forme du XVIIIe siècle !
Quelle est la différence entre « freedom » et « liberty » ? Les mots semblent synonymes, mais le premier désigne plutôt une liberté collective, à teneur politique, donc. Le second étant davantage individuel. C’est justement de cette tension entre les deux termes dont semble se jouer Freedom Sonata, tout comme de l’oxymore compris dans le titre, puisque la forme sonate est tout sauf libre – puisqu’elle est cadrée, justement, par sa forme.
Nous sommes bien devant une pièce d’Emanuel Gat. Le chorégraphe ayant suffisamment étudié la musique pour savoir que la plus grande liberté naît de la contrainte, tout comme il sait poser des règles suffisamment strictes pour libérer la créativité de ses danseurs qui forge la matière de ses oeuvres. Tout comme la fabrication en direct d’une sorte de société mue par ses différentes interactions entre les éléments qui la composent.
Le premier mouvement de cette Sonate « libre » est donc l’exposition de ce principe, sur l’album de Kanye West, The Life of Pablo, septième du rappeur et datant de 2016. Rencontres faussement inopinées et plasticité des danseurs tissent une sorte de partition des possibles,
travaillant en profondeur les relations d’un corps à l’autre et les directions qu’elles peuvent prendre. Les mouvements saisissent par leurs textures comme taillés dans une pierre meuble, les corps emportés, les sauts exaltés, l’ensemble bouillonnant d’une vie impétueuse… mais que l’immobilité – ou la mort – guette à chaque tournant, comme une empreinte en négatif de cette joyeuse introduction.
Le deuxième mouvement - le développement – se déploie sur celui de la dernière sonate de Beethoven N°32 op. 111 en Ut mineur. Une sonate atypique qui ne contient que deux mouvements et tente la synthèse avec la fugue et la variation dont Thomas Mann dira qu’elle signe « l’adieu à la forme sonate ». Ses inflexions rythmiques se répercutent dans la chorégraphie qui utilise ses accents et ses syncopes pour créer du vide à l’intérieur du plein – ou plus précisément, des trouées dans un espace homogène. La gestuelle, tout en étirements songeurs, et en coalescences habitent le plateau. Car, il n’y a pas vraiment de groupe chez Emanuel Gat mais des individualités qui coagulent l’espace d’un instant. Si la chorégraphie se veut élégiaque, les corps sont parfois explosés, le tout créant une sorte d’histoire sans parole, une trajectoire du désir qui réunit cette petite tribu, qui passe par des figures de rock&roll ou même une séquence très Bollywood faisant vibrer Beethoven.
La troisième partie re-expose, sans surprise, le thème initial. Donc revoilà Kanye West et The Life of Pablo tandis que danseurs et danseuses enfilent de jolies chaussettes et baskets aux couleurs chaudes. Les costumes blancs – très bien trouvés et coupés – du premier mouvement restant de mise. Mais tout semble recommencer dans les bas-fonds. Il fait sombre. Les interprètes posent un premier lai de tapis blanc et tout semble s’éclairer, mais cet acte est fait de contrastes comme de contradictions. Les groupes du début s’enchevêtrent voire s’agglutinent, les corps explosés du deuxième mouvement se déchirent, et imposent des visions guerrières. Mais, suivant le programme précédemment exposé et comme prévu par cette sonate fuguée, tout s’inverse et forme deux groupes. Le premier, entrelacé, est empêché par sa contiguïté, tandis que l’autre, dans sa distance entre ses différents membres devient libre.
Et peut-être est-ce le premier sujet, comme annoncé, de cette Freedom Sonata, qui, un peu plus loin, s’amuse à manipuler le public en l’invitant à monter sur scène et en le renvoyant aussitôt, ou en l’incitant à bouger ses bras en signe d’adieu et en les faisant arrêter tout de go, comme dans une nouvelle – et toujours aussi efficace – expérience de Milgram. Tandis que sur le plateau se glissent quelques scènes qui pourraient être tirées d’un imaginaire SM. Bientôt, le tapis de sol noir devient blanc tandis que les interprètes se vêtent de noir et tout finira en ombre chinoise dans une ambiance crépusculaire comme si eux et nous avions traversé le Styx.
La pièce est fascinante dans sa construction qui dit vraiment quelque chose de ce que nous sommes et de notre époque, où liberté et entrave se jouxtent parfois étrangement, où se rejoignent à des endroits inattendus – notamment en termes politiques, mais aussi de représentations – y compris sexuelles.
Dommage qu’à certains moments, et malgré l’excellence de danseurs qui vont jusqu’au bout de leurs mouvements, la gestuelle cède à celle du clubbing qu’absolument tout le monde utilise et a si peu d’originalité qu’elle dissout toute tentative chorégraphique. Et que, même si le chorégraphe trouve Kanye West génial (et ce malgré ses propos plus que contestables et son admiration pour le IIIe Reich) tout un album, même très réussi, semble parfois un peu long !
Agnès Izrine
Le 21 juin 2024, Festival de Marseille, Théâtre de la Criée
ResMusica - Emanuel Gat électrise le Vieux Port de Marseille
Le 22 juin 2024 par Delphine Goater
Au Festival de Marseille, le désormais marseillais Emanuel Gat télescope Beethoven et Kanye West dans Freedom Sonata, sur le grand plateau du Théâtre de la Criée. Une performance qui passe du blanc au noir.
Le mouvement du jazz sert de fil conducteur entre le deuxième mouvement de la Sonate pour piano no 32 en ut mineur, opus 111 de Beethoven et le R&B très « feel good » de The Life of Pablo de Kanye West. La liberté de l'un, mâtinée d'improvisation, répond à l'exubérance sensuelle de l'autre, à grands coups de vocodeur et de références à Motown, le courant musical des années 70 né à Harlem. La virtuosité de la danse sur Beethoven, sa fluidité douce, trouve son prolongement dans un déploiement festif et performatif de la danse sur Kanye West. Il y a souvent une grande recherche d'harmonie dans les ensembles dansés, avec l'usage pertinent de l'unisson ou un regroupement symbolique des danseurs au centre du plateau.
Pour cette pièce généreuse et solaire, Emanuel Gat fait confiance aux onze danseurs de deux générations qu'il a mélangés dans une sorte de grand remix. La compagnie Emanuel Gat Dance compte en effet des performeurs extraordinaires qui s'écoutent, se jaugent, se comprennent, se comparent et entre lesquels le mouvement circule. Il y a des moments de danse d'une énergie extraordinaire, et qui mettent en résonance avec la musique, de l'électricité dans l'air. Sous le signe du défi, les danseurs se confronte avec complicité et bienveillance. Ça pulse !
Le dispositif lumineux cultive aussi les contrastes, avec un système de douches fixes, qui balaie le plateau ou le nimbe de lumière poussiéreuse. Dans une ambiance de répétition, le spectateur devient peu à peu expert sur la manière de déposer des lés de tapis de sol blanc, une manipulation qui se répète à intervalle régulier tout au long de la pièce. Avec les interprètes constamment sollicités pour coller de nouveau lés de tapis de danse, et du coup cessant de danser, le chorégraphe pratique une baisse de tension qui nuit à la fluidité et à la dramaturgie. Ces ruptures de rythme sont un peu perturbants et donnent à l'ensemble un côté « work in progress » assez étrange, comme si le chorégraphe n'assumait pas pleinement la forme du spectacle et sa finitude.
La couleur du début de la partie finale du spectacle est beaucoup plus exubérante et démonstrative que le reste de la pièce, le chorégraphe tombant un peu dans la mode du participatif. Heureusement, cette tentative reste éphémère ! Alors que la boîte noire du début de la pièce devient progressivement une boîte blanche, l'évolution de la scénographie va jusqu'à des silhouettes qui se détachent en ombres chinoises sur un cyclo blanc, apaisant le jeu électrisant lancé par les interprètes. Cependant, en étirant le concept qui passe du blanc au noir, le chorégraphe se fait un peu plaisir sans forcément resserrer ou tenir son propos.
L'Oeil d'Olivier - « Freedom Sonata », Emanuel Gat en blanc et noir
Le 21 juin 2024 par Olivier Frégaville-Gratian d’Amore – Envoyé spécial à Marseille
Le 21 juin 2024 par Olivier Frégaville-Gratian d’Amore – Envoyé spécial à Marseille
De Beethoven à Kanye West, la nouvelle création du chorégraphe israélien, présentée en première mondiale au Festival de Marseille, est une déferlante généreuse et transcendante de mouvements de haute technicité et de virtuosité. Une merveille ! Une voix d’enfant résonne. Au centre du plateau, une silhouette immobile apparait. Lentement, elle s’anime. Très vite, elle est rejointe par les ombres des dix autres danseurs et
danseuses. Suivant les sonorités tout en beats et vibes envoûtantes, proches du prêche religieux, de Ultralight Beam, premier morceau de l’album The Life of Pablo de Kanye West, qui sert de bande-son quasi unique à la dernière-née des créations d’
Emanuel Gat, tous vêtus de blanc, pieds nus, ils habitent la scène, lui insufflent une vie tout en énergie, en pluralité et oecuménisme. Ne mâchant pas nos mots, la danse proposée par le chorégraphe israélien, pour fêter ses 30 ans de carrière et son installation récente à Marseille, est proche de la transe mystique.
De l’âme et du corps
Solo, pas de deux, danse de groupe, chaque geste, chaque mouvement tend vers l’unisson des corps, des âmes. L’un des danseurs prend le pas sur les autres. Tel un gourou ou un messie c’est selon, il entraine à sa suite le reste de la troupe. Un dissident ou une dissidente, le genre ici n’a pas d’importance, s’en échappe, crée sa propre croyance, aussitôt rejoint par quelques disciples. Ainsi de suite, sous nos yeux, les unions spirituelles se font et se défont. Les uns, allongés en croix deviennent martyrs, les autres debout font bloc. Puis comme traversés par, La sonate pour piano #32 en Ut mineure opus 111 (deuxième mouvement) de Ludwig van Beethoven, interprétée par Mitsuko, ou par un autre extrait du démentiel et illuminé album de Kanye West, ils entrent en transe.
Baignés par les lumières savamment modulées par Emanuel Gat, qui tantôt quadrille le sol, ou nimbe l’espace d’une luminosité d’outre-tombe, les onze danseuses et danseurs de la compagnie, certains sont des fidèles de quinze ans, d’autres de nouveaux arrivants, dansent, virevoltent avec une virtuosité infinie. Empruntant autant au classique, au contemporain, qu’à la street danse, le chorégraphe esquisse une grammaire plurielle et exigeante. Technique
autant que généreuse, son écriture qui se nourrit des aspirations de ses interprètes autant que de leur désir propre, emporte tout sur son passage.
Transe en danse
Tourbillon de corps, bras tendus vers le ciel, roulades, courses effrénées, la vie déborde de partout, brise le quatrième mur et déferle en vagues dans la salle. Pieds tapant la mesure, mains bougeant en cadence, tête suivant le temps, les spectatrices et spectateurs entrent en communion avec la scène. C’est beau, fort, puissant presque dangereux tant la musique du rappeur américain surfe sur une idéologie religieuse quasi messianique.
Véritable peintre du vivant, Emanuel Gat signe avec Freedom sonata, une fresque dansée d’une lumineuse beauté. Ange ou démon, le noir et les ombres crépusculaires prenant le pas au fil de la pièce sur le blanc immaculé, à chacun se laisser saisir par les intenses tableaux visionnaires qui se font et se défont devant nos yeux. Un sidérant ballet qui brouille les pistes de tous les intégrismes pour porter haut les couleurs de la tolérance et de la différence !
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cult. news - Emanuel Gat x Kanye West au Festival de Marseille
La dernière création d’Emanuel Gat, Freedom sonata, se donnait en première mondiale ce jeudi 20 juin à la Criée, au Festival de Marseille. Un merveilleux spectacle à la technique généreuse et à la bande son très Cult !
Groupe pluriel
Tara Dalli, Noé Girard, Nikoline Due Iversen, Pepe Jaimes, Gilad Jerusalmy, Olympia Kotopoulos, Michael Loehr, Emma Mouton, Abel Rojo Pupo, Rindra Rasoaveloson et Sara Wilhelmsson constituent un groupe pluriel. Certain.e.s dansent chez Gat depuis quinze ans, d’autres depuis hier. La pièce vient ponctuer les 20 ans de cette carrière solide. Depuis qu’il a
créé sa compagnie à Tel Aviv en 2004, Gat a été artiste associé au Festival Montpellier Danse puis à Chaillot-Théâtre national de la danse et à la Scène Nationale d’Albi. Aujourd’hui, il vit et crée à Marseille.
Dément, démiurge et infréquentable Kanye West
Freedom sonata commence tranquillement, dans un solo calme. La lumière en carré donne au sol une allure plutôt classique. Joli. Puis, l’explosion arrive. Pendant 1 H 30, les 11 ne vont faire qu’être ensemble dans leur singularité. La bande son est un album, le meilleur et le plus connu, du dément, démiurge et infréquentable Kanye West, The Life Of Pablo (2016). On entend aussi Ludwig van Beethoven – sonate pour piano #32 en Ut mineure opus 111 (deuxième mouvement). Le passage classique montre comment la technique tient, comment l’écriture vaste et profonde n’est pas une qu’une illusion hip hop.
Fête tourbillonnante
L’écriture de Gat est une fête. Les bras se déploient jusqu’à toucher le ciel en prière, les regards sont la clé pour savoir quand rejoindre un mouvement, la danse explose. Les secondes sont vastes, les dos sont laxes sans pour autant quitter la danse de ligne ni jamais sombrer dans le jazz. La grammaire est contemporaine, les corps sont denses et si profonds. À voir, c’est un tourbillon.
Déploiement en groupe
Gat complexifie à l’extrême les groupes. Il est impossible de prévoir quel geste sera fait en duo ou en trio. Les connexions surgissent. Il convoque des images superbes comme cette ronde qui donne l’occasion aux danseur.euses de définir la place que leur corps prend dans l’espace. Elles et eux peuvent faire un pas de côté, se mettre à part quelques secondes dans le club, mais il y a toujours un moment où elles et eux se retrouvent et fondent les un.e.s dans les autres pour se re-déployer encore plus à fond.
Le flow aux paroles super explicites (écoutez «Freestyle 4», ce n’est pas pour les gosses) de Kanye et ses samples mythiques, comme «Bam bam» de Sister Nancy dans le « Famous» donnent à Freedom Sonata une structure qui se tient du début de la fin.
C’est une pièce géniale, au blanc lumineux, à la générosité exigeante. Une bombe.
Le 21 juin 2024 par Amélie Blaustein-Niddam
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