Rencontres fertiles
Déjà une performance, un duo sur la place de l'Hotel de Ville aiguisait les regards: un homme, une femme aux aguets, aux abois qui s'enlacent, se cherchent, s'appellent... Sorte de mise en bouche pour appréhender la pièce au sein du Théâtre de l'Agora.
L'expérience est unique: réunir des danseurs de la compagnie d'Emanuel Gat avec certains du Ballet de l'Opéra de Lyon! Gageure et pari tenu pour des rencontres inédites, un partage d'énergies, de mode de travail différent. Toute une histoire de «cum panis» partager le pain en bonnes compagnie!
Chose faite et s'il « fallait faire art comme on fait société » cette pièce en serait illustration, témoin et acte de naissance d'un genre de formation nouvelle. Dix pièces donc dansées en duo, trio, groupe compact, multiplicité des propositions chorégraphiques en temps réel, simultanées, brouillant les pistes du regard. Danse en ricochet, emboîtée, en écho, en puzzle. Un contage pour sceller l'une à l'autre, du classique sur pointe, des pauses et silences récurrents: toute la gamme et le vocabulaire de Gat fait merveille chez les danseurs du Ballet qui épousent cette écriture et s'en emparent sans faillir. Étirer les corps, se jouer des directions, considérer chacun des interprète comme une identité, un prénom, celui de Jean Paul (Montanari) comme compagnon de toujours, soutien indéfectible et passionné.
19 JUILLET 2017