Avec LOVETRAIN2020 et sa matière chorégraphique puisée dans le répertoire du duo synthpop britannique, le chorégraphe israélien s’apprête à électriser le festival Montpellier Danse.
Lancé à toute allure début janvier, ce TGV (Transe à Grande Vitesse) a pourtant dû ralentir la cadence, pandémie oblige. On imagine sans mal Emanuel Gat, son chorégraphe, trépigner en attendant la reprise des “hostilités” chorégraphiques.
“Nous avons, par deux fois, repoussé le retour dans le studio de répétitions. Et perdu deux interprètes israéliens qui ne pouvaient plus sortir du pays ! J’espère les retrouver pour la suite de la tournée.” LOVETRAIN2020, pièce de groupe et sur le groupe, ne pouvait en rester là. Depuis, la compagnie s’est rassemblée autour de ce projet commun essayant de rattraper le retard.
“Je travaille la matière. Ces moments de replis n’ont pas enrichi ma réflexion. Il fallait autant penser à la reprise qu’aux solutions financières pour les danseurs, dont certains ne sont pas couverts par le système français.” Face à nous, Emanuel Gat est néanmoins étonnamment serein à quelques jours de la première au festival Montpellier Danse.
On devine alors que sa pièce est quasiment finie. Il nous interrompt : “C’est souvent dans les quinze derniers jours que tout change ! Cela a été le cas pour Sunny : entre Venise et Montpellier, j’ai repensé toute la fin.”