Avec Lovetrain 2020, le chorégraphe israélien nous offre une comédie musicale éblouissante, baroque et contemporaine à la fois, portée par la musique jubilatoire du duo britannique Tears for Fears. Quatorze interprètes nous replongent dans l’exubérance joyeuse et optimiste de la pop des années quatre-vingt et nous invitent à une véritable célébration de l’extravagance et de la volupté, déclinée en une suite festive de tableaux solaires, qui enchaînent les standards des deux musiciens.

Après avoir travaillé sur les compositions de Pierre Boulez, Jean-Sébastien Bach ou Nina Simone, Emanuel Gat poursuit son exploration de la rencontre entre la chorégraphie et la musique à partir du groove épique des tubes du célèbre duo. S’ensuit une exaltation du mouvement, un flot continu de traversées, d’enlacements et d’explosions jouissives. Solos et duos très élaborés répondent aux danses chorales dans un équilibre subtilement travaillé entre théâtralité et fluidité, jusqu’au final explosif sur Sowing the seeds of love. S’envolant, virevoltant, les danseuses et danseurs, chacun dans leur partition, sont les membres d’un seul et même corps vibrant. Cette écriture chorégraphique est encore exaltée par la splendeur des costumes signés Thomas Bradley, par ailleurs danseur de la compagnie.
Lovetrain 2020 a reçu le Prix du meilleur spectacle de danse de la saison 20-21 décerné par le Syndicat professionnel de la critique théâtre et danse. Une récompense amplement justifiée pour cette flamboyante ode à la vie et à l’amour !

LOVETRAIN2020 est une « comédie musicale contemporaine » pour 14 excellents danseurs sur les musiques de Tears for Fears, l’iconique duo anglais des années 80. Le chorégraphe puise dans le groove de tubes comme Shout, Mad World ou Sowing the Seeds of Love pour aller encore un peu plus loin dans son exploration des liens qui unissent la danse et la musique. On connait son goût prononcé pour la bande-son : des Variations Goldberg par Glenn Gould à Awir Leon ou plus récemment à Tosca de Puccini, il construit aussi souvent lui-même la bande sonore. Avec Tears for Fears, le choix s’est imposé au hasard d’une playlist aléatoire alors qu’il se baladait. La musique l’a arrêté net. Il a décidé d’en faire un spectacle. Entouré de sa communauté de danseurs composée d’individualités fortes aguerries à ses principes de composition, il déploie une danse complexe, délicate et envoûtante à l’énergie communicative, un véritable hymne à la vie. Les costumes dessinés par Thomas Bradley, danseur de la compagnie, transcendent les corps et subliment les mouvements. Rien d’étonnant que ce spectacle qui a ouvert le Festival Montpellier Danse 40 Bis ait reçu le Prix du meilleur spectacle de danse de la saison 20-21 décerné par le Syndicat Professionnel de la Critique Théâtre, Musique et Danse. Nathalie Becquet

Pour travailler à la création de ce spectacle, Emanuel Gat a été accueilli en résidence à l’Agora, cité internationale de la danse, avec le soutien de la Fondation BNP Paribas

This exuberant ode to the ’80s, set to the music of British duo Tears For Fears, builds on the eccentric rigor that defines Emanuel Gat Dance. The company, founded in Tel Aviv and now based in Marseille, premiered LOVETRAIN2020 at Montpellier Danse festival during the pandemic. With adventurous costumes by Thomas Bradley and lighting by Gat himself, this performance for 14 dancers—a story of people moving forward as they come together, drift apart, push, pull, and question—swings vigorously between stark silence and sing-alongs to “Shout” and “Everybody Wants to Rule the World.”